TPE du BTP, l’affacturage peut financer votre trésorerie
L’activité des entreprises du bâtiment est impactée par la crise sanitaire en France. Si le plan de relance est une aubaine pour la profession, il peut aussi accroître la tension sur votre trésorerie. Sans attendre d’être dans le rouge, des solutions existent pour financer votre besoin de fonds de roulement. L’affacturage, encore peu répandu chez les TPE du bâtiment, vous permet de recréer facilement un volant de trésorerie et de financer votre activité en toute sérénité.
En tant que patron d’une entreprise de BTP, vous rencontrez des tensions pour maintenir votre trésorerie à flot ? Sachez que vous n’êtes pas un cas isolé : les petites entreprises du bâtiment connaissent souvent ce type de problème.
Le contexte économique accentue les difficultés du secteur : en 2020, la perte globale de chiffre d’affaires dans les travaux publics devrait s’élever aux alentours de -15 % par rapport à 2019 et les perspectives 2021 restent conditionnées à l’évolution de la situation sanitaire et à l’impact des mesures prises par le gouvernement.
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Les petites entreprises du bâtiment, maillon essentiel de la chaîne de sous-traitance
D’après les données de la CAPEB, les entreprises de moins de 20 salariés représentent 99 % des entreprises du secteur du bâtiment et 60 % de son chiffre d’affaires. Elles emploient 59 % des salariés et 78 % des apprentis. Parmi celles-ci, les TPE (moins de 10 salariés) sont majoritaires, puisqu’on en dénombre 390 255, soit 67 % du total des entreprises du secteur.
Le modèle d’affaires des TPE du bâtiment est particulier. Tout d’abord, le cycle d’activité d’un chantier pouvant être très long, les délais entre le moment où les dépenses sont engagées pour le réaliser et le paiement effectif peut donc être important. Sans compter les litiges qui peuvent être évoqués par le donneur d’ordres pour en retarder l’échéance... Les TPE du bâtiment sont des maillons d’une chaîne de sous-traitance : elles travaillent généralement pour de grandes sociétés avec lesquelles le rapport de force est peu équilibré, et qui ne leur permet que rarement de négocier les délais et/ou conditions de paiement, ou d’obtenir des acomptes à la commande. Enfin, l’activité des petites entreprises est erratique : d’une manière générale, les chantiers s’enchainent les uns aux autres, à un rythme parfois irrégulier ; chaque nouveau chantier nécessite de repartir de zéro et d’engager des dépenses spécifiques. Ce phénomène a été accentué par la crise de la COVID-19 avec l’arrêt brutal des chantiers pendant deux mois lors du premier confinement. Le secteur du bâtiment a perdu plus d’un tiers de son chiffre d’affaires entre mars et mai 2020, par rapport à 2019. La baisse de la commande publique, notamment en provenance des communes et intercommunalités, a aussi pesé sur l’activité.
Le fonds de roulement, le nerf de la guerre…
Dans l’univers des TPE du bâtiment, le fonds de roulement est traditionnellement faible car les entreprises disposent généralement de peu de capitaux propres, ce qui restreint leur possibilité de souscrire des prêts à long terme ou des crédits-bails pour financer leurs investissements. Elles sont donc sous-bancarisées. C’est ce qui explique que rares sont les petites entreprises du secteur à avoir demandé et obtenu un PGE, le fameux prêt garanti par l’Etat lancé par le gouvernement pour aider les entreprises à traverser la crise. Ce prêt, qui peut représenter jusqu’à 3 mois de chiffre d’affaires 2019 (25 % du CA HT 2019), n’aurait été sollicité que par 10 à 15 % des TPE du bâtiment indiquait la CAPEB en octobre dernier. D’autres aides peuvent être activées, comme le Fonds de solidarité, les Prêts participatifs exceptionnels de l’État pour les entreprises en difficulté n’ayant pas obtenu de PGE de CODEFI, ou encore le prêt Atout auprès de BPI France.
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Quant à jouer avec son découvert… la période ne s’y prête pas. Bien que cela se pratique souvent pour apporter de la flexibilité à court terme à l’entreprise, il faut s’attendre à ce que les banques cherchent à limiter leurs engagements en la matière. De fait, avec le report des charges et l’octroi des PGE, elles ont moins de visibilité sur l’état de fragilité des entreprises et leur capacité à honorer leur engagement financier.
Plan de relance : attention à l’état de votre trésorerie !
Le plan de relance de 100 milliards d'euros sur deux ans, annoncé par le gouvernement en décembre dernier, consacre près de 7,5 milliards d’euros pour la rénovation énergétique des bâtiments et la relance de la construction durable. Une aubaine pour le BTP ! Mais attention, cela peut aussi mettre en difficulté votre TPE si la trésorerie est déjà fragile… L’augmentation du nombre de commandes va automatiquement se traduire par des charges supplémentaires (achat de matériaux, règlement des salaires et des charges sociales…). D’où l’importance de ne pas s’engager sur un volume d’activité trop en décalage avec vos ressources financières, sans quoi le risque est grand de ne pas pouvoir financer les dépenses inhérentes au chantier avant d’en toucher le paiement à échéance. Le risque est d’autant plus important qu’un chantier non terminé est souvent un motif de contentieux avec le client. Ce dernier rechignera à régler le travail effectivement réalisé ou imposera une réduction du montant dû en arguant qu’il doit trouver une autre entreprise pour terminer le chantier, ce qui creusera l’écart entre vos dépenses et vos recettes.
L’affacturage, une solution simple pour sécuriser vos besoins de financement
L’anticipation du besoin de trésorerie est donc la clé pour une bonne gestion de votre TPE. Une solution simple et efficace de financement des créances à court terme est l’affacturage. Cet outil de mobilisation de créances professionnelles est peu connu des petites entreprises du bâtiment en France. De fait, la notion d’achat de créance dans un secteur où il existe toujours le risque qu’un litige vienne entraver le règlement d’un chantier, a écarté les grands acteurs du marché de l’affacturage de ce marché. Chez Bibby Factor France, c’est au contraire auprès d’entreprises, même dans des situations atypiques, voire fragiles, que nous avons développé notre expertise : un quart de nos clients sont d’ailleurs des TPE du bâtiment !
En quoi consiste l’affacturage ? Ce dispositif permet de financer les factures dues par vos clients : dès réception d’une facture que vous émettez, le Factor vous verse les fonds correspondant au montant de la facture. Il se chargera directement du recouvrement des factures ainsi cédées à leur échéance. L’affacturage vous permet de profiter de liquidités supplémentaires tout en vous protégeant des « mauvais payeurs ».