BTP : pourquoi utiliser l’assurance-crédit et l’affacturage dans une conjoncture fragile
Le secteur du bâtiment semble reprendre des couleurs début 2025, après une production en recul de -7,7 % entre fin 2023 et fin 2024. En corollaire, la défaillance d’entreprises a atteint un niveau record. Dans ce contexte, l’enjeu pour les TPE et PME qui résistent est de maintenir leur trésorerie dans le vert, pour se prémunir tant que possible des aléas économiques. Deux outils intimement liés sont à privilégier : l’assurance-crédit et l’affacturage.
Marché du BTP : état des lieux
À quand la sortie de crise dans le bâtiment ? Les derniers chiffres communiqués par la Fédération Française du Bâtiment (FFB) font état d’une croissance de +17,2 % des mises en chantier de logements en glissement annuel sur trois mois à fin février, une croissance tirée par le logement collectif, tandis que les autorisations restent en baisse (-3 %), mais à un rythme moindre. De leur côté, les ventes dans l’individuel diffus repartent à la hausse (+26,5 %), de même que les ventes des promoteurs aux particuliers (+6,6 % entre les quatrièmes trimestres 2023 et 2024). Dans le non-résidentiel neuf, la baisse des surfaces commencées ralentit nettement (-1,6 % en glissement annuel sur trois mois à fin février 2025), et les surfaces autorisées augmentent de 12,4 %.
Les défaillances d’entreprises poursuivent leur progression : +13,3 % en glissement annuel sur trois mois à fin janvier 2025. Un taux préoccupant, quand on sait qu’en 2024 la construction a été le secteur le plus sinistré avec 22 % des faillites (+2 862).
Autre phénomène inquiétant relevé par la FBB : la dégradation de la situation financière des entreprises au quatrième trimestre 2024, les prix dans le bâtiment étant en baisse, alors que les coûts de production ont continué à progresser, de + 1,1 % sur un an. « Le taux de marge opérationnelle (corrigée de la rémunération du travail des chefs d’entreprise non salariés) se repliait de 1,5 point de pourcentage sur la même période pour s’établir en moyenne à 19,5 % dans la construction. Il entre donc clairement "dans le rouge". Enfin au quatrième trimestre 2024, le solde d’opinion concernant la trésorerie des structures de plus de dix salariés reculait sur un trimestre pour se placer un peu en dessous de sa moyenne de longue période. »
Garantir les créances clients avec l’assurance-crédit
Pour gérer le risque client et protéger les flux de trésorerie, l’assurance-crédit est un outil intéressant. En effet, cette assurance permet de garantir les entreprises contre les défauts de paiement de leurs clients, qu’ils soient insolvables ou subissent des événements inattendus et extérieurs à leur volonté. Les assureurs-crédits ont aussi une fonction de prévention et de surveillance des clients et peuvent proposer d’aller jusqu’au recouvrement des créances impayées. L’assurance-crédit est de plus compatible avec d’autres dispositifs de mobilisation de créances, tel que l’affacturage.
Avoir une bonne appréciation de la part de son assureur-crédit rassure les fournisseurs ; à l’inverse une appréciation défavorable peut les conduire à restreindre les délais de paiement accordés et à durcir les relations commerciales.
Cette assurance est ouverte aux TPE, PME et grands groupes, avec des offres adaptées. La prime d’assurance-crédit pour les TPE est généralement forfaitaire, tandis que pour les autres elle est calculée en pourcentage du chiffre d’affaires assurable.
L’assurance-crédit, hyper sensible à la conjoncture économique
Quand la conjoncture économique est bonne, c’est-à-dire en période croissance économique, les assureurs-crédits sont généralement plus souples, les entreprises étant en bonne santé financière et peu confrontées à des défauts de paiement. Elles peuvent donc accorder des plafonds de garantie plus élevés et proposer des primes d’assurance stables, voire parfois en baisse.
En revanche, en période de tension économique telle que celle que nous vivons actuellement, avec un nombre croissant de défaillances d’entreprises, les assureurs font preuve d’une vigilance renforcée et scrutent la solvabilité des entreprises. Selon les cas, ils peuvent :
- réduire les garanties,
- annuler certaines couvertures,
- augmenter les primes d’assurance, pour compenser la sinistralité plus élevée,
- mettre fin au contrat si elle devient trop importante.
Avant même que des difficultés de financement ne soient constatées, ils peuvent d’ailleurs être amenés à réduire leur engagement en limitant les lignes d’assurance accordées aux entreprises. Leur objectif étant d’anticiper une hausse des défauts de paiement avant même qu’ils surviennent.
Généralement, les sociétés d’affacturage ne financent que les créances émises sur des clients bénéficiant d’une assurance-crédit. Mais des solutions d’affacturage existent pour maintenir des financements lorsque ce n’est pas le cas.
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Pourquoi les entreprises du bâtiment ont intérêt à utiliser l’affacturage
Le secteur du BTP présente des caractéristiques propres qui font de l’affacturage une solution de financement particulièrement pertinente. En effet, les entreprises du bâtiment sont souvent de petite taille, sous-capitalisées et dépendantes de grands donneurs d’ordres dont elles sont sous-traitantes. Elles sont aussi pénalisées par des délais de paiements longs – de 60 jours, et parfois plus –, ainsi que des conditions de paiement contraignantes (factures d’acompte ou d’avancement) sur des marchés de plus en plus complexes.
Adapté à leur contexte particulier, l’affacturage (ou factoring) offre aux entreprises du BTP et de la construction de nombreux avantages :
- une accélération de leur financement, en bénéficiant d’un règlement quasi-immédiat de leurs factures, sans attendre leur date d’échéance. Un apport de liquidités utile en période de crise pour payer les dépenses de fonctionnement, quand les marchés se font rares, mais aussi en période de relance ou de demande urgente, les projets dans le BTP pouvant en effet générer des besoins de trésorerie importants sur une courte période. Dans ce cas, l'affacturage offre de la flexibilité pour s'adapter aux variations du marché et faire face aux dépenses d’activité (embauche de personnel supplémentaire, achat de matières premières, etc.),
- l’amélioration de la trésorerie, le fait de disposer rapidement de liquidités permettant à l’entreprise de sécuriser son besoin en fonds de roulement (BFR) pour payer ses fournisseurs, ses collaborateurs, ou encore investir dans du matériel sans avoir besoin de recourir à un découvert bancaire ou à un crédit plus coûteux,
- la gestion du poste client, l’affactureur se chargeant généralement de la relance des clients et du recouvrement des créances, ce qui libère du temps pour se concentrer sur son cœur de métier,
- la sécurisation contre les impayés, en cas de faillite ou d’insolvabilité d’un client, les contrats d’affacturage intégrant une assurance-crédit pouvant couvrir ce risque et indemniser l’entreprise.
Comment Bibby Factor accompagne le secteur du BTP
Le saviez-vous ? Bibby Factor a développé une véritable expertise dans l’accompagnement des entreprises du BTP et de la construction, qui représentent quasiment la moitié de ses clients. Nos solutions sont adaptables, quel que soit l’âge et la situation de votre entreprise. En tant que factor indépendant, Bibby Factor peut, dès la signature d’un contrat d’affacturage, aborder les problématiques de financement des TPE/PME en dépassement de l’assurance-crédit.
Nous pouvons financer :
- Vos factures d’avancement et vos situations,
- Vos marchés publics, ou privés,
- Même si vous sous-traitez une partie de votre activité,
- Même pour un seul de vos clients,
- Même avec d’autres partenaires financiers déjà en place (découvert, escompte etc.).
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