Inflation : quelles conséquences pour les TPE/PME ?

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By Bibby Factor France

Pénuries de matériaux et de matières premières, augmentation du prix de l’énergie, tension sur les recrutements… et inflation ! Depuis l’apparition de la pandémie de Covid, les entreprises françaises doivent relever bien des défis pour maintenir leur activité à flot. Aux problèmes d’approvisionnement causés par les confinements successifs en Chine s’est ajoutée la guerre en Ukraine, qui a aggravé la flambée des prix de l’énergie. Quelles-sont les conséquences sur la trésorerie des entreprises ? Comment financer son besoin de fonds de roulement pour faire face à l’augmentation des charges ?

Pour 66 % des entreprises interrogées en juin, le fait marquant des 12 prochains mois concernera l’inflation. Ce taux était de 32 % en février dernier et n’a fait que croître depuis. C’est ce qui ressort d’un sondage OpinionWay pour BDO et Challenges. L’inflation se positionne en tête des préoccupations des dirigeants, bien loin devant les autres sujets tels que le recrutement et l’innovation. C’est dire combien l’augmentation des prix inquiète les chefs d’entreprise.

Réduire les charges pour limiter l’impact de l’inflation

Sur un an, l’inflation a atteint 5,2 % en mai 2022. La hausse des prix à la consommation, calculée par l’Insee, serait due à une « accélération des prix de l’énergie, des services, de l’alimentation et des produits manufacturés ».

Comment les entreprises réagissent-elles face à cette augmentation brutale des prix ? « L’inflation est bien présente à l’esprit d’une large part des dirigeants : 76 % d’entre eux déclarent que leur entreprise est encore plus attentive que d’habitude à ses charges. Une partie des chefs d’entreprise font état des contraintes financières qu’ils subissent. 22 % rencontrent des difficultés pour être payés dans les temps par leurs clients, et 18 % déclarent que certains de leurs salariés leur ont demandé une avance sur salaire. Sous l’effet de cette pression, une partie notable des chefs d’entreprise déclare que leur entreprise a déjà du mal à payer ses factures (13 %). Beaucoup redoutent même que, pour la période à venir, l’inflation puisse avoir des conséquences sur la viabilité de leur entreprise (43 %) », détaille le site de la CCI (https://www.cci.fr/actualites/gce-juin-2022-le-moral-en-hausse-malgre-linflation). L’étude évoque que l’inflation pourrait impacter la viabilité des entreprises : aussi bien des TPE (43 %) que des PME (39 %).

De fait, le nombre de défaillances des entreprises semble être reparti à la hausse : fin juin 2022, il a atteint 33 155 entreprises sur 12 mois. Un chiffre bien inférieur à la période avant-Covid, mais qui enregistre une croissance de plus de 14 % par rapport aux 12 mois précédents selon les données de la Banque de France. Les entreprises de petite taille – TPE et PME - enregistrent les plus forts taux de défaillances. Les secteurs les plus touchés sont le transport et l’entreposage, l’industrie, le commerce, et la construction.

Quelle est l’incidence de l’inflation sur l’activité et la rentabilité des sociétés ?

L’inflation est définie comme une situation de hausse généralisée et durable des prix des biens et des services. Elle peut trouver son origine dans l’augmentation des coûts des matières premières et des salaires en période de faible chômage, ces deux postes de charges augmentant les coûts de production des entreprises. L’inflation peut aussi provenir de la demande, quand celle-ci est plus forte que l’offre. Ou encore de l’importation, par exemple en cas d’augmentation des prix de l’énergie importée.

Une inflation modérée est plutôt un bon signe pour l’économie. En revanche, une forte croissance de l’inflation a des impacts négatifs. Par exemple, elle incite les entreprises à la prudence et à réduire leurs investissements faute de visibilité sur l’évolution future des prix, et donc sur la rentabilité. Les salariés peuvent être pénalisés si leurs salaires ne sont pas indexés à la hausse des prix. Or la perte de pouvoir d’achat génère une réduction de la consommation… ce qui réduit la demande pour les entreprises.

Anticiper pénurie et inflation grâce au stockage

Une solution pour se prémunir de l’augmentation des prix est de négocier des contrats d’énergie à tarifs bloqués et, lorsque les finances de l’entreprise le permettent, d’augmenter son stockage de matières premières. Certes, c’est autant d’argent immobilisé. Mais c’est aussi l’assurance de ne pas souffrir de pénuries, d’honorer ses commandes et de garantir son niveau de marges. Il est en effet difficile de répercuter l’intégralité des hausses à l’achat sur le prix de vente, notamment quand des engagements sur devis ont été pris. Dans un environnement très concurrentiel, il est essentiel de rester compétitif. Compenser la hausse des coûts par la hausse du prix de vente peut donc être risqué… Mieux vaut essayer d’augmenter les volumes de vente et de gagner des parts de marché que d’exercer une pression sur le portefeuille des clients.

De la même façon, entretenir de bonnes relations avec ses fournisseurs est aussi une piste à privilégier. Plus vous leur serez fidèle et bon payeur, plus ils seront enclins à vous servir de manière prioritaire en cas de pénurie.

Augmentation du besoin en fonds de roulement

Reste que financer du stock peut peser fortement sur le besoin de fonds de roulement… Ce financement est généralement plus facile à supporter pour un grand groupe doté d’une solide trésorerie que pour une TPE ou une PME à la santé financière plus fragile. D’autant qu’après deux années marquées par la Covid, la capacité de financement des entreprises est parfois réduite. Et que d’autres charges vont être amenées à progresser, à commencer par les prix de l’énergie dont nous risquons de manquer l’hiver prochain et la rémunération des collaborateurs, qui souhaitent maintenir leur pouvoir d’achat. D’après la Banque de France, les salaires moyens augmenteront de 5 % en 2022 et 2023.

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Éviter les tensions de trésorerie grâce à l’affacturage

Dans le contexte actuel, il est difficile pour un chef d’entreprise d’avoir de la visibilité. Car, même avec un carnet de commandes bien rempli, de nombreuses incertitudes pèsent sur la conduite des affaires : les aléas d’approvisionnement, l’envolée des prix, l’allongement des délais de paiement ou la défaillance de clients peuvent remettre en question un business plan.

Sécuriser un niveau de trésorerie suffisant pour faire face à vos besoins de financement est donc clé pour garantir la bonne gestion de votre entreprise.

L’affacturage est une technique de financement à privilégier. L’affactureur (ou factor) rachète vos factures, vous verse une avance et se charge de leur recouvrement à votre place. Le décalage entre émission et règlement des factures est donc réduit. Autant de trésorerie gagnée !

Ce dispositif, adapté à toute taille de structure, est d’ailleurs la première source de financement court terme des entreprises. Il permet d’encaisser vos créances de manière anticipée, sans attendre l’échéance des factures. Chaque entreprise étant unique, une étude personnalisée permettra de mettre en place le contrat qui répond le mieux à vos besoins de financement.


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