Assurance-crédit en temps de COVID

quelles solutions face à la dégradation des garanties ?

Assurance-crédit en temps de COVID : quelles solutions face à la dégradation des garanties ?

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By Bibby Factor France

Face à la crise de la Covid-19, les sociétés d’assurance-crédit réduisent leur couverture d’assurance auprès d’un nombre important d’entreprises. Malgré les dispositifs mis en place par l’Etat, l’impact sur l’économie de ce retrait des assureurs-crédit est réel.

Dans un tel contexte, quelles solutions s’offrent aux entreprises pour se prémunir du risque d’impayés de leurs clients?

Des sociétés d’assurance-crédit prudentes

Aéronautique, événementiel, restauration, hôtellerie, BTP… Les secteurs les plus durement touchés par la crise sont également ceux qui subissent les approches les plus restrictives de la part des assureurs-crédits. Après avoir essuyé les premières défaillances, telles que celle du voyagiste Thomas Cook ou d’Europcar, les sociétés d’assurance-crédit se montrent prudentes. La diminution du taux de couverture qui en découle devrait perdurer jusqu’en 2022/2023, avec de fortes dégradations dans certains secteurs.

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Ainsi, dès lors qu’un assureur crédit estime que des incertitudes importantes pèsent sur la solvabilité d’une entreprise à moyen-long terme, il peut décider de réduire son engagement, même en l’absence de problèmes de solvabilité immédiats. En temps de crise, les sociétés d’assurance-crédit ont tendance à limiter les lignes d’assurance accordées aux entreprises, afin de se prémunir par anticipation contre la hausse des défauts. « Cela signifie que des assureurs-crédit retirent aujourd’hui certaines lignes de crédit pour des entreprises qui n’ont pas encore d’impayés, ni de retards de paiement mais pour lesquelles l’assureur-crédit estime que par rapport aux tendances moyen-terme, notamment sur le secteur d’activité concerné, il règne une grande incertitude », explique François d’Abzac, Directeur Général de Bibby Factor France. Cette anticipation des assureurs crédit expose de fait nombre d’entreprises à une limitation de leur crédit fournisseur.

Des dispositifs gouvernementaux insuffisants

Conscient des conséquences économiques du retrait des assureurs-crédits, le gouvernement a activé, dès le mois d’avril 2020, un dispositif en vue de compléter les couvertures octroyées.

  • Le dispositif CAP offre une garantie d’assurance-crédit additionnelle à celle de l’assureur. Par exemple, si la société d’assurance-crédit n’accorde que 50 000 €, l’Etat peut compléter jusqu’à atteindre le double de l’engagement initial soit en l’occurrence 100 000 euros.
  • Le dispositif CAP+ offre une garantie domestique de substitution lorsque la contrepartie n’est plus assurable. Si une entreprise ne bénéficie d’aucune assurance-crédit, elle peut ainsi être couverte jusqu’à un maximum de 200 000 euros.

Des mesures qui vont dans le bon sens, mais qui ne suffiront sans doute pas à compenser le désengagement des sociétés d’assurance-crédit.

Entreprises : quelles solutions face à la dégradation des garanties ?

Prenons l’exemple d’une entreprise qui bénéficie d’une police d’assurance-crédit, directement ou dans le cadre d’un contrat d’affacturage, et dispose de 100 000 euros de garantie sur l’un de ses clients.

Du jour au lendemain, cette couverture est dénoncée. En cas d’ouverture d’une procédure collective du Débiteur, l’entreprise s’expose à un risque d’impayé.

Face à cette situation, trois possibilités :

  1. Arrêter de travailler avec ce client, si l’entreprise peut se le permettre. Cette option est envisageable si le portefeuille client est suffisamment étoffé pour que la perte d’un client ne génère pas une baisse significative de chiffre d’affaires.
  2. Réduire les délais de paiement ou exiger un paiement comptant. L’entreprise fait valoir à son client qu’étant donné qu’il n’est plus assuré, elle doit réviser ses délais de paiement.
  3. Être plus agressif en terme de recouvrement. Cette fois, il convient d’expliquer à son client qu’aucun retard de paiement ne sera toléré et d’exercer une politique de recouvrement rigoureuse.

Quelle que soit l’option retenue, il faut aussi intégrer le risque d’un effet boule de neige. Dès lors que l’assureur-crédit se désengage vis-à-vis d’un débiteur, l’ensemble de ses fournisseurs ont tendance à entreprendre les mêmes actions, au risque d’accélérer l’assèchement de sa trésorerie.

En pratique, il peut être difficile pour une petite entreprise de se montrer ferme face à un grand groupe, ou de cesser de collaborer avec son principal client. Souvent, faute d’alternatives, les TPE/PME continuent à travailler avec des clients non garantis, en supportant elles-mêmes le risque d’insolvabilité. Pour cette raison, il est primordial qu’elles s’efforcent de diversifier leur clientèle.

Comment faire face à l’arrêt du financement de factures ?

Lorsqu’une entreprise souscrit un contrat d’affacturage ou une ligne Dailly, le factor ou la banque peuvent exclure du périmètre d’intervention les factures portant sur des clients non assurés. Il est fréquent que le contrat d’affacturage stipule que seules les factures assurées-crédit sont éligibles au financement. Une baisse du taux de couverture en assurance-crédit sur un portefeuille client a donc des répercussions immédiates sur le financement de trésorerie de l’entreprise concernée.

Lorsque la couverture octroyée est nulle ou insuffisante, l’entreprise peut recourir à un courtier en assurance-crédit pour obtenir un arbitrage auprès des assureurs.

Les sociétés d’assurance-crédit attribuent des enveloppes globales par client, par exemple 10 millions, répartis en 20 lignes de 500 000 €. Sur le plan tactique, il est possible d’obtenir un arbitrage visant à réduire les lignes accordées à d’autres clients pour augmenter la sienne, par à un jeu de vases communicants.

Cette demande d’arbitrage peut aussi directement s’effectuer auprès d’un Factor.

L’affacturage, un outil utile en temps de crise

En dépit de la dégradation des garanties, le recours à un contrat d’affacturage constitue un filet de sécurité pour la trésorerie des entreprises.

  • Négociation : au même titre qu’un courtier en assurance-crédit, le factor dispose d’une capacité de négociation pour améliorer l’arbitrage des couvertures.
  • Recouvrement : dans le cadre d’un contrat d’affacturage, le recouvrement est à la charge du factor. Parce qu’il s’agit d’un tiers, le factor peut exercer une pression plus efficace sur le débiteur pour éviter une dégradation de son comportement de paiement.
  • Conseil : si le débiteur n’est plus couvert mais que le factor continue néanmoins à financer ses factures, la société d’affacturage sera attentive à un certain nombre d’indicateurs de solvabilité court terme. Ainsi, en cas de forte probabilité de défaillance, le factor prévient son client afin qu’il réduise dans les meilleurs délais ses engagements financiers.

L’affacturage est donc un moyen de limiter les aléas liés à la réduction ou à la perte d’assurance-crédit sur des clients significatifs.

La checklist pour un contrat d’affacturage avantageux

  • S’assurer de la capacité de négociation du factor par rapport à son service d’assurance-crédit. Tâchez d’évaluer la motivation du factor pour vous obtenir le meilleur arbitrage possible en terme de couverture.
  • Tenir compte de la capacité du factor à financer des débiteurs non assurés ou partiellement assurés. Les Factors sont plus ou moins souples à ce sujet ; si votre factor n’accepte aucun de vos débiteurs non garantis, vous perdez des capacités de financement significatives.
  • Vérifier la capacité du factor à effectuer un recouvrement suffisamment actif pour récupérer les créances avant que la situation ne se dégrade trop.

Une entreprise qui envisage de souscrire un contrat d’affacturage doit balayer ses dix premiers débiteurs et vérifier s’ils sont ou non assurés-crédit. A partir de ce constat, elle doit aussi analyser ce que propose le factor en terme de financement des débiteurs non couverts.

« La plupart des factors interviennent dans le cadre de contrats standards. Sans assurance-crédit, bien souvent il n’y a pas de financement. A l’inverse, chez Bibby Factor, nous nous engageons à soutenir les petites et moyennes entreprises, en faisant preuve de davantage de souplesse pour financer des clients non assurés ou partiellement assurés », assure François d’Abzac, Directeur Général de Bibby Factor France. Opter pour la bonne société d’affacturage, c’est la garantie d’être accompagné pour préserver sa trésorerie, même lorsque le contexte économique se grippe.

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